Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 16 mai 2011

NOEMIE (Extrait de mon livre : QUATRE FILLES)

Noémie est "à bout". Elle essaie de se débarrasser de son compagnon, trop exigeant, qui l'étouffe.

Elle ne l'a pas vraiment choisi, un "pot de colle", comme on dit. 

Elle est encore jeune, tout juste 20 ans, elle n'a pas encore terminé ses études. Lui l'avait poussée à emménager dans son petit studio dès qu'elle avait qutté le Lycée.

Certains hommes semblent si solides que l'on sent dès le premier regard, ou à leur façon de parler, que la vie à leurs côtés s'écoulera sans problèmes comme l'eau claire qui se déverse dans la baignoire où Noémie plonge ce soir.

Noémie devait être aveugle ou bien manquer d'expérience pour n'avoir pas su détecter chez Eric, dès le début de leur relation, son déséquilibre mental.

Aujourd'hui, elle n'avait plus aucune envie de plaire, de lui plaire. Le quitter devient maintenant évident.

nouvelles et textes brefs,écriture,société

mercredi, 12 janvier 2011

L'HORLOGE

Absorbée par les pensées s'entrechoquant dans son cerveau, Hortense ne voit pas l'aiguille des minutes avancer et encore moins l'aiguille des heures. Le soleil se couchera bientôt, elle ne profitera pas de ses rayons, trop occupée par les problèmes. L'horloge suit le rythme du soleil et la terre effectue son tour quotidien, elle ne peut pas y échapper. Hortense doit accomplir une mission d'importance, une mission qui s'ouvre devant elle. Elle est arrivée à un tournant dans son existence. Elle a besoin de recul pour la mener à bien...

horloge caméra.jpg

dimanche, 02 janvier 2011

VICTIME D'UN LACHE (Le Journal de Juliette, n° 72)

Le dimanche 13 novembre, en sortant de la gare, Juliette ne voit pas qu'un homme la suit. Arrivée devant la porte de son meublé, près de la Préfecture, elle pose sa valise sur les marches et rentre la clé dans la serrure. Elle voit soudain une ombre passer derrière elle. L'homme qui la suivait s'est emparé de la bandoulière de son sac et se met à courir aussitôt. En un éclair, elle délaisse la valise et court après lui. Mais l'homme disparaît au loin, il a certainement tourné au coin d'une rue. Juliette revient alors sur ses pas, rentre la valise dans le couloir et referme la porte. Elle s'approche de la grille de la Préfecture et voit un gardien. Elle lui raconte ce qui s'est passé. Celui-ci appelle un collègue qui conseille à Juliette de se rendre au commissariat le plus proche. Mais elle ne sait pas où se trouve le commissariat. Le gardien lui dit que son collègue va la conduire en voiture. Elle attend et la voiture arrive. Elle monte et, pendant le trajet, le gardien lui conseille de demander à l'accueil de se faire reconduire. Elle arrive au commissariat cinq minutes après. Elle dépose plainte et un policier lui propose de faire un tour dans le quartier, en fourgon, pour tenter de retrouver le voleur. Elle accepte mais, après plusieurs passages dans les rues, ils reviennent bredouilles. Elle rentre alors à pied, dans les rues sombres, cherchant son chemin, épuisée, personne au commissariat n'ayant accepté de la raccompagner. Le lendemain matin, elle se rend immédiatement à sa banque avec le dépôt de plainte. Ses collègues de travail lui prêtent un peu d'argent et son père lui envoie un chèque. Elle est avertie la semaine suivante que le voleur a émis 4 chèques. Un mois plus tard, un officier de police lui montre des photos de suspects mais Juliette ne reconnaîtra pas le voleur, elle n'a d'ailleurs pas vu son visage le soir de l'agression. Il se trouvait toujours derrière elle et ne s'est pas retourné une seule fois quand il courait. Il n'y aura pas de suite à cette affaire, Juliette devra refaire sa carte d'identité et tous papiers importants.

31 Porte ancienne Montpellier (929 x 696).jpg

dimanche, 28 novembre 2010

NOUVEAU TRAVAIL, NOUVELLE AMBIANCE (Le Journal de Juliette, n° 71)

Fin septembre, Juliette s'était rendue à l'antenne de l'agence pour l'emploi de sa petite ville. La Conseillère lui avait noté sur un carton jauni les coordonnées d'un syndicat où elle pouvait se présenter. Elle avait ajouté : "L'ambiance y est très familiale, vous verrez". Juliette téléphone dès le lendemain pour avoir un entretien. Une secrétaire lui fixe immédiatement un rendez-vous. Juliette s'y rend et fait bonne impression : elle est engagée dès le début du mois d'octobre, soit 3 semaines après avoir quitté son premier emploi. Entre la comptable, la secrétaire de direction, la standardiste et deux hommes âgés qui partiront à la retraite dans 2 mois, elle trouve sa place et ses collègues sont vraiment très sympathiques. La Conseillère emploi avait raison... Elle est ravie et Erika, qui occupe depuis 6 mois un poste de secrétaire dans une grande Brasserie, l'encourage et partage son bonheur.

ANPE.jpg

jeudi, 04 novembre 2010

CONCERTO

J'avais écrit ce texte en 2007 suite à une proposition de jeu d'écriture :

CONCERTO.jpgLe concerto.

Je n'arrive pas à saisir le sens de ce concerto. Pour moi, c'est un mystère. Je regarde la charpente de la salle pour essayer de comprendre et cacher ma gène.

Moi qui cherche toujours l'harmonie, je suis vraiment sur le déclin.

Après le concert, nous sommes invités à une dégustation. Mais le vin offre un goût de bouchon. Pour moi, c'est une calamité.

En plus il fait froid. Je me crois sur un iceberg tellement je me gèle.

Je tente un raccourci pour m'échapper de là... Comme je suis véloce, cela tombe bien. Cette course va me galvaniser. Quelle frugalité !

Je pense qu'à l'avenir une confisquation de telles sorties le soir ne me fera que du bien...

jeudi, 24 juin 2010

JULIETTE ET ERIKA SONT MALADES (Le Journal de Juliette, n° 68)

verre%20d'eau.jpgJuliette est malade, épuisée, n'a plus le moral.

Elle fait des efforts pour se lever le matin. Mais ce week end, elle déclare forfait. Tous les muscles de son corps lui font mal. Dans son coeur, elle ressent souvent des picotements. Elle ne supporte plus le soleil ni le moindre bruit. Elle est pâle...

Le docteur appelé par sa maman inquiète, l'examine, lui pose quelques questions. Il lui prescrit un repos total de 15 jours et une cure de calcium.

Juliette passe ses jours à dormir. Elle est angoissée de se voir dans cet état. Le calcium lui fait du bien dès le premier jour, elle sent ses joues se regonfler et ses muscles redevenir comme avant.

Erika ne va pas mieux, une vive douleur dans le cou la fait souffrir. Elle pense à un torticoli... mais, au téléphone, elle annonce à Juliette que son médecin a diagnostiqué un Zona. Elle doit rester chez elle 10 jours. Elle dort mal mais prend son traitement sérieusement afin de pouvoir retourner travailler le plus tôt possible.

Elles se retrouveront à la fin du mois et iront voir un film au cinéma, près de la gare, pour se détendre un peu après leur journée de travail. Erika souffrira encore pendant quelque temps et Juliette devra à l'avenir être attentive aux premiers signaux d'alerte de son mal qui est chronique.... et que l'on appelle "spasmophilie".

mercredi, 07 avril 2010

DANS LA TETE ET LE COEUR (Le Journal de Juliette, n° 65)

plan.jpgLes cours sont terminés, Juliette quitte le Centre de Formation. Elle n'y retournera que pour passer les examens.

 envelope.jpg                                                     Le 31 mars, Serge le Marin lui envoie une carte double avec photo du Porte-avions sur lequel il navigue depuis 6 mois. Il lui écrit après un silence de 3 mois sachant qu'elle a quitté le Centre de Formation. Juliette, surprise, ne sait plus quoi penser de cette relation qui n'avance pas. En regardant au dos de l'enveloppe, elle découvre, dans le V du rabat collé de l'enveloppe, un S et un J séparés par un simple petit point. Mais elle sent dans son coeur que son amour pour Serge se désagrège. Et pour cause, elle a vécu ces derniers mois des aventures qui l'ont marquée. De plus, elle se sent un peu coupable d'être sortie avec d'autres garçons.

Elle ne sait pas que Serge écrit également à sa soeur, Bernadette. Il annonce à toutes les deux sa venue prochaine, pour le mois de juin. Le jour où il arrivera, Juliette ne saura pas quoi dire, Bernadette ayant pris de l'avance sur elle dans sa relation avec Serge.

Erika et Juliette décident dès le mois d'avril de chercher du travail dans la plus proche grande ville après obtention de leur diplôme. Elles passeront les prochaines semaines à chercher un logement convenable et pas trop cher... Juliette rentrera fatiguée de ces journées de marche, plan de la ville à la main... et sac en bandoulière.

samedi, 20 février 2010

LE COLLIER DE PERLES BLANCHES (Le Journal de Juliette, n° 64)

Cheveux courts parfaitement coiffés, yeux maquillés, ongles vernis et longs, rouge aux lèvres et collier de perles blanches : voilà comment Erika se présentait chaque matin en classe.

Fille de Polonais, habitant dans le Pas de Calais, Erika avait travaillé en usine avant d'être licenciée. Elle mettait beaucoup d'espoir dans la formation qu'elle suivait avec les camarades de Juliette.

Un soir de février, dans le couloir menant aux chambres de l'Internat, les rires allaient bon train.

Jenny et Erika, Jasmine et Juliette se racontaient des histoires drôles. Elles savaient que leurs rires pouvaient déranger les pensionnaires retirées dans leur chambre pour étudier. Elles essayaient de temps en temps de parler plus bas. Mais leurs crises de rire n'étaient pas toujours maîtrisables.

collier_perle_blanche_aplatie_de_culture_14.jpgErika jouait quelquefois avec son collier tout en parlant. Elle l'enroulait et le déroulait autour de son index. Tout à coup elle cria un "AHHH !". Elle venait de l'accorcher avec sa bague. Les perles tombèrent une à une sur le sol en rebondissant et en s'éparpillant dans le couloir. Elle cria : "Mon collier !!!". Les fous rires redoublèrent et nos quatre amies se retrouvèrent à quatre pattes, essayant de récolter chaque perle. Juliette leur murmurait des : "Chut, chut !" en riant... car la surveillante pouvait arriver d'un moment à l'autre. Et comme elle était assez sévère, il valait mieux se dépêcher de rassembler les perles et rentrer vite se coucher... Ce qui fût fait... Le couloir redevint silencieux, la surveillante n'eut pas à intervenir.

jeudi, 04 février 2010

DANS MA RUE

jardins.jpgMa rue est une impasse qui descend vers les jardins potagers installés dans le lit d'un ruisseau par quelques villageois.

Elle est entourée de maisons soigneusement entretenues autour desquelles poussent le romarin, le thym, la lavande, le laurier rose, les plantes grasses et les cactus dans des rocailles. Car, de la pierre, on en trouve partout dans cette charmante campagne.

Christian, Jean Marc, Félix, Madeleine, Jacqueline, Marie Paule et Dorothée sont mes voisins. Nous nous connaissons depuis vingt ans.

nid.jpgDans ma rue le calme règne si bien que les oiseaux viennent faire leur nid, ça et là, dans les lauriers tin, les cyprès, les sapins ou tout autre espèce d'arbre poussant majestueusement dans les jardins.

Les murs crépis des maisons s'illuminent aux premiers rayons du soleil. Quelques fleurs annuelles aux couleurs vives vous accueillent à l'entrée ou sur les terrasses.

La nuit, pendant la belle saison, vous rencontrez des hérissons, des rainettes, des tortues et quelques chats. 

Sous les pots fleuris vous découvrez quelques scorpions noirs inoffensifs, recherchant la fraîcheur et, sur les murs, des lézards et geckos silencieux vous regardent de loin.

-printemps-.jpgDès la fin du mois de juin les cigales, s'agrippant à quelque tige, sortent de leur long sommeil et viennent marquer la venue de l'été en chantant de façon entêtante et monocorde.

Le rire joyeux des enfants, se jetant dans les piscines chauffées au soleil, vient quelque peu les déranger et leur chant disparaît un instant.

Comme il fait bon dîner dehors les soirs d'été, près du barbecue encore fumant, ou au bord de la piscine, et sentir la fraîcheur envahir votre corps !

Comme il est bon de sentir sa peau bronzée caressée par le vent du soir !

(Sur une proposition de Atelier Artistique : "décrivez votre rue, les bâtiments, les passants, les impressions"

Pour participer, envoyer votre texte par e-mail à ecriture@atelierartistique.fr ou sur la page Facebook à la rubrique Discussions)

vendredi, 29 janvier 2010

LA VIE AU CENTRE (Le Journal de Juliette n° 63)

La cantine du centre de formation se trouvait dans une immense salle.

Juliette choisissait toujours une place à l'entrée, près des grandes fenêtres donnant sur la cour intérieure.

A sa table, se retrouvait presque toute la classe. Les repas étaient copieux et l'on pouvait voir les cuisiniers s'affairer derrière le comptoir central.

Michèle postillonnait en mangeant et en parlant. Elle mâchait son yaourt en claquant la langue. Elle avait une allure virile et posait parfois des questions étonnantes. Les fous rires ne manquaient pas quand elle arrêtait enfin de parler.

Chacun racontait sa vie d'avant, son week end passé en famille, donnait son impression sur les cours ainsi que quelques conseils pour les devoirs du soir.

Les filles ne se mêlaient pas aux garçons qui occupaient la plus grande partie de la salle. Ils n'étaient pas les derniers à redemander une portion de frites quand ce plat était au menu. Par contre, les soirs où les lentilles étaient dans les assiettes, ils ne se relevaient pas pour en réclamer au cuisinier.

Après les repas, les étudiants se rendaient dans la grande salle du rez-de-chaussée pour regarder un programme à la télévision ou jouer aux cartes.... ou au baby-foot. Ou bien ils terminaient de relire leurs cours. D'autres se rendaient dans la grande ville voisine, au café ou au cinéma, ou encore à un concert. Une vie d'adulte... avant de se quitter pour réaliser chacun ses projets et se lancer seul dans la vie active.

cantine.jpg